Archives pour la catégorie Russie

Notre blog victime de la censure en Chine… et une nouvelle mission pour Agent X!

Nous venons de débarquer physiquement en Chine, même si le blog est loin derrière, toujours en Russie.
Mauvaise surprise pour nous : nous pensions mettre à jour nos histoires depuis Pékin ! C’était sans compter sans les autorités chinoises qui, semble-t-il, ont jugées notre blog trop subversif pour le peuple chinois – apparemment nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, dans l’atelier du monde, tout blog semble rayé de la toile. Résultat, tant que nous restons sur le territoire chinois, nous n’aurons pas accès à notre propre blog et sommes donc dans l’impossibilité de réaliser les mises à jour, pourtant tant attendues, nous le savons chers lecteurs…
C’est contraint que nous avons dû nous résoudre à faire appel à des forces étrangères pour organiser la suite de nos opérations de publication. Contournement de la censure ou diffusion clandestine, appelez ça comme vous voulez mais comprenez que nous sommes dans l’obligation de taire le nom de notre agent – il demeure et demeura notre Agent X… Merci donc à Agent X pour son engagement volontaire : une mission délicate mais indispensable pour assurer la survie du blog et vous tenir informer des événements et aventures propres à notre voyage…

Pierre et Yogui 

PS : Sinon tout va bien en Chine, le KGB local nous laisse tranquille pour découvrir un pays très dépaysant…

Un départ d’Oudmourtrie Rock and Roll sur toute la ligne

dsc0091.jpgOn termine notre séjour en Oudmourtie chez nos hôtes à Izhevsk, la famille Babushkin. Les Babushkin, c’est qui au fait ? Une famille atypique pour la Russie (c’est-à-dire qu’ils vivent et pensent comme des européens de l’ouest !!) et avec un niveau de vie au dessus de la moyenne. André et Tatiana, couple d’ingénieurs, nous accueille donc chez eux, une grande maison en périphérie d’Izhevsk. Leurs enfants sont des grands ados, très européens eux aussi, avec piercings et cheveux longs. Bref, chez eux, on se croit un peu chez nous, comme à la maison. Comme en Europe de l’ouest alors que nous sommes en Oudmourtie, tout près de l’Oural.

Les Babushkin : une famille (presque) comme les nôtres
Dès notre arrivée, on a bien vu, même de loin, que ces Russes là étaient un peu différents de la moyenne : sur le quai de la gare, ils nous attendaient avec un panneau mentionnant nos deux noms – tout comme à la sortie des douanes dans un aéroport. Une attention tout aussi sympathique qu’originale ! 
Chez les Babushkin, c’est Rock & Roll à fond… dans tous les sens du terme. A l’époque soviétique, Dédé, alors étudiant, partait en mission avec sa bande de potes pour trouver des vinyles de rock british à Leningrad, Moscou ou même Tbilissi, en Géorgie où paraît-il, la musique se vendait plutôt bien sous le manteau, et ce malgré la censure officielle. Pas étonnant qu’aujourd’hui il collectionne les concerts en live, téléchargés sur Internet (ah ! elle est belle la liberté retrouvée !!)… Pink Floyd, Supertramp, Eagles, Simon and Garfunkel… On peut tout apprécier sur son home cinéma vidéoprojecteur ! On opte pour un de nos grands classiques avec un live de Dire Straits de la grande époque ! C’est un peu irréel : on est en Oudmourtie, et on a droit à une projection privée d’un live de notre groupe rock culte, le tout dans des conditions optimales. Tatiana et Dédé nous allume même la cheminée – pas parce qu’il fait froid mais pour l’ambiance ! Bref, c’est royal chez Dédé !

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A Izhevsk, de la Kalashnikov au chaman : tout est oudmourte !

1008389.jpgLa Kalashnikov… en général, tout le monde connaît ! Par contre quand on dit Izhevsk, le regard reste plus interrogatif ! Nous savons désormais que les deux sont liés. C’est ici en effet, dans la capitale de l’Oudmourtie, que Mikhail Kalashnikov a créé le fameux AK-47, plus connu sous le nom de Kalash ! Bref, pour nous, une visite au musée s’impose. Tout neuf, le bâtiment est l’attraction de la ville – il y a même plein de bus scolaires devant l’entrée ! Nous sommes étrangers, et donc à la caisse c’est prix double. Qu’importe, une visite dans l’antre de l’arme Made in USSR n’a pas de prix. Pour mieux conserver le musée flambant neuf, nous sommes invités à chausser de magnifiques sur-chaussures plastifiées qui transforme le sol en patinoire. Entre deux glissades, on apprend donc que le AK (Avtomat Kalashnikov, en russe) se décline en plusieurs modèles et que le fameux AK-47 reste l’orignal, le premier ! Créé comme son nom l’indique en 1947 ! « Pour protéger la mère patrie » indique-t-on au musée, citant l’inventeur.

A Izhevsk, la Kalashnikov a son musée
Mikhail Kalashnikov ne fut cependant pas qu’un designer d’armes de guerre mais semble aussi avoir le profil d’un Géotrouvetou : au musée, on trouve un barbecue automatisé et d’autres trouvailles, parfois assez loufoques. Apparemment tout cela a beaucoup moins séduit les autorités soviétiques de l’époque que le AK-47, qui lui a connu le succès mondial que l’on sait.
Reste qu’aujourd’hui, à Izhevsk, on a bien compris le profit à tirer de la marque Kalashnikov ! On y trouve ainsi quantité de produits dérivés, avec la vodka évidemment (mais, en Russie, ce n’est pas vraiment une surprise), plus inattendu: le vélo, le snowboard, les lunettes de soleil et même les boules de pétanques…

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Petit village pour grande couverture médiatique !

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Porozovo, c’est la nouvelle étape de notre tour d’Oudmourtie. C’est un plus nord de la petite république, mais à l’échelle de la Russie, ça ne reste pas très loin de la capitale Izhevsk. Déjà, on change de paysage. On passe de la fameuse toundra russe à la non moins fameuse taïga, toujours russe… Est-il vraiment utile de rappeler ici leurs caractéristiques respectives ? Non, révisez donc vos cours de 5e. En gros, nous voici dans une zone bien plus boisée ! Au milieu des arbres, on devine le long de la route des puits de pétrole. L’Oudmourtie n’est pas pour autant riche. On apprend bien vite en effet que le bénéfice issu du pétrole file directement à Moscou sans vraiment profiter à la population locale.

Au pays de l’or noir et de la taïga
Au fait, pourquoi Porozovo ? C’est tout simplement le village de la famille de Svétie, notre amie qui nous guide pour mieux connaître l’Oudmourtie et les Oudmourtes. Une visite chez les siens s’impose donc tout naturellement.

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En stage intensif d’Oudmourte à Syries !

dsc0260.jpgPendant notre sejour à Syries, nous avons profite d’un quartier libre d’une petite heure - temps mis à profit pour decouvrir et comprendre ou on est ! Syries, c’est donc un village d’environ 400 foyers « ou l’eclairage public marchait, avant, à l’epoque sovietique… » La nouveaute, c’est le gaz. Les conduites qui desservent les maisons ont ete posees il y a à peine quelques mois. Ca change forcement la vie des gens – finies les corvees de bois. Ca a aussi un coût ! Meme au pays de Gazprom, le gaz n’est pas gratuit ! De plus, les travaux d’enfouissement des conduites ont transforme les « rues » du village en veritable bourbier geant.

Syries : du gaz mais plus d’eclairage public
L’ex kolkhoze du village, c’est un peu comme l’eclairage public : ça marchait bien avant. Depuis la chute du regime communiste, il survit, fournissant un peu de travail aux hommes du village, surtout l’ete.  Au village, on trouve neanmoins deux epiceries/magasins et un club, veritable salle polyvalente locale tenue par le comite des fetes. Evidemment, comme partout ailleurs en Russie, on trouve aussi un monument à la gloire des heros de la « grande guerre patriotique » (en Russie, la seconde guerre mondiale s’appelle ainsi). Pour nous, à voir le monument chrome, c’est plus à la Guerre des Etoiles qu’on pense ! Le truc qui cloche dans notre logique, c’est que les etoiles ici elles sont forcement rouges ou rouillees…

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Syries ou l’arrivée au « boue » du monde

1008523.jpgEn Oudmourtie comme partout en Russie, c’est la fête début novembre. Week-end de 4 jours en l’honneur de « l’unité nationale ». Bref, tout le monde prend la route pour aller festoyer avec la famille ou les amis. Résultat : plus un billet de bus disponible pour nous pour se rendre dans le village d’Angelika, l’amie de Svetie. C’es mal engagé tout ça.
Coup de chance et surtout Svetie nous trouve le bon plan et on arrive à trouver des places dans une voiture qui se rend justement à Syries, le village qui nous intéresse. On comprend qu’une fois dans la voiture que c’est la sœur d’Angelika, Katka, qui avec son copain Sergei nous emmène à Syries !

En route avec Sergei et sa Lada tuning
En Lada break vitres teintées, style tuning à la russe, nous voilà lancés à vive allure vers notre destination, 100 kilomètres au sud d’Izhevsk. Boosté par la dance de nos années ado et les rythmes endiablés et remixés de France Gall, Sergei nous y conduit en moins d’une heure et demi… Un record quand on connaît l’état des routes en Russie. Yogui, qui veut s’intégrer auprès notre duo pilote/copilote offre à la cantonade (et en hurlant pour couvrir le bruit de la pop que crachent les haut-parleurs de la Lada) : « un petit coup  de ‘J7’ ? » – pour info, le J7 est notre jus de fruit préféré en Russie. Il se trouve un peu désemparé quand Kakta lui tend en guise de réponse, et en riant, une bouteille de vodka tout juste sortie du vide-poche. On se demande toujours si ce fut une offre sérieuse ou une boutade. On passe notre tour pour cette fois.

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Découverte d’un village en Oudmourtie… et en vidéo!

Nous voici en Oudmourtie… Non, non, nous n’avons pas changé de pays, nous sommes toujours en Russie! L’Oudmourtie n’est pas un pays imaginaire mais une République intégrée au sein de la fédération de Russie. La capitale est Ijevsk, située à environ 1000 kilomètres à l’est de Moscou.
Nous sommes invités par Svétie, née en Oudmourtie et que Pierre a rencontrée en Ukraine. C’est notre premier séjour en campagne et nous découvrons avec joie la vie locale.
En attendant de vous montrer quelques photos et vous raconter quelques histoires, voici une petite vidéo pour vous donner une idée  de notre séjour à Syries.

Image de prévisualisation YouTube

Pour ceux qui ne craignent pas la langue de Shakespeare, à propos de l’Oudmourtie, il y a aussi et déjà des histoires, des photos et d’autres vidéos sur le site de notre employeur Open it! UA

Pierre & Yogui

Kazan, anecdotes dans la Russie à la sauce tatare

Nous voilà donc à Kazan, chez les Tatars. Il fait chaud ! 11°C, soleil et ciel bleu… Tout ça ne nous motive pas trop pour travailler les notes de voyage pour notre employeur (parce que oui, on bosse même si on n’en a pas trop l’air). En plus, on n’a pas trop le choix: à peine arrivés, on est pris en charge. Juste le temps de déguster quelques spécialités tatares, et on se retrouve sur le « porte bagage » de Vika, notre sympathique hôte. Pour ceux qui comme Yogui découvre le jargon du métier, « le porte bagage » pour le journaliste, c’est le « all inclusive » où t’as pas ton mot à dire sur le programme de la journée… tu vois beaucoup – trop ! – et tu vois surtout ce qu’on veut bien te montrer. Vika partage avec enthousiasme son amour pour sa ville natale.

Dix siècles d’Histoire en quatre heures de « gouliat »
Résultat : un « gouliat » de 4 heures à travers cette jolie ville, où se mélangent les cultures. Plus de 1000 ans d’histoire quand même. A noter, ce fût un « gouliat » sans une goutte ! Il faut qu’on s’impose en fin de soirée pour avoir le droit à un ravitaillement. Ce sera champagne soviétique mélangé à du vin espagnol ! Vive l’amitié entre les peuples ! Pas du tout local, et évidemment on se méfie du mal de tête à J+1…
Le lendemain, un peu brassés, comme prévu, on file avec Boris et Tamara, les parents de Vika pour découvrir un peu de « Bondieuserie », comme dit Yogui. Vika, au volant de sa « Lada 112 16 V » avec aileron à l’arrière nous emmène tous vers le monastère orthodoxe.
Auparavant, dans le couloir de l’immeuble, on fait connaissance avec un « Afghan ». Petite explication : nous avons tragiquement remarqué que les anciens combattants de la guerre URSS/Afghanistan ont un fâcheux penchant pour la bouteille… et tellement, ils penchent, souvent ils tombent. Le voisin de nos hôtes (plus de 100 kg à jeun) ne déroge pas à la règle. Ces « Afghans » nous rappellent un tragique passé pas si lointain. Désormais, dans notre jargon à nous, une personne qui titube se voit presque automatiquement qualifié d’Afghan. On en est conscient : on a la blague (trop) facile quand on voyage…

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Petit retour en arrière… « Radio Moscou » sur France Inter

1008192.jpgPour le plaisir de vos oreilles, enfin disponible notre passage enflammé sur les ondes de France Inter dans l’émission « Allo la planète » du 23 Octobre :

PS: Il faut savoir qu’on était en train de préparer les crêpes bretonnes lors du passage à l’antenne… Et comme on avait pas de cidre, on tournait au champ’ sov’….

Moscou-Kazan : petit train-train de vie à la sauce locale

dsc0003.jpgRemis de notre course folle, trempés de transpiration, on se remet avec une petite bière bienvenue. Très vite, c’est l’extinction des feux. Bercé par le doux tchak-tchak et le balancement du train, je m’endors avec des images plein la tête. Ca y’est, nous prenons pour la première fois pour moi une route inconnue, cap vers l’est. C’est comme un nouveau départ, un départ vers de nouveaux horizons. C’est sûr je vais bien dormir, même si notre voisin, plutôt corpulent et l’air brut de décoffrage, a selon moi un très fort potentiel de ronflement. Au milieu de la nuit, c’est la confirmation : la machine est lancée. Un œil par la fenêtre pour admirer la nuit étoilée, mon lecteur mp3 sur les oreilles, et je replonge dans mes rêves, loin des ronflements et proche de mes rêves de gamin.
Au réveil, j’ouvre un œil : soleil et ciel bleu. A travers la vitre, le soleil illumine les boulots, les pieds dans les eaux marécageuses. Un paysage, comme une image d’Epinal de la lointaine Russie. Nous entrons dans la Russie rurale. Plus loin, les premiers villages avec les maisons en bois, des routes et chemins boueux.

Soudaine « avaria » : deux heures de train en bonus
Yogui ne profite pas de la même manière de cette entrée en Russie profonde : bien emmitouflé, il « récupère » comme il dit lui-même. Autrement dit, il profite bien de sa couverture bretonne. A l’heure prévue pour l’arrivée du train à Kazan, Yogui hiberne toujours. Il a raison. Rien ne presse, nous sommes en retard de près de deux heures. Le train a en effet eu une « avaria ». Dans le wagon, c’est loin d’être la panique. Pour annoncer le retard, on passe juste un petit coup de fil aux proches qui attendent à l’arrivée, et on commande un autre thé ou une autre bière. Deux heures de plus dans le train, ca fait autant de temps en plus pour discuter avec les voisins, partager qui des bonbons, qui des bananes, qui des bieres… et pour tous, partager des histoires…
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