5 jours de retrouvailles à Dnipro… ou l’art du « Gouliat » à l’Ukrainienne

Dnipropetrovsk, c’est une assez grosse ville ukrainienne située dans l’est du pays et qui compte environ 1,2 millions d’habitants… et dans cette population et bah Pierre qu’est-ce qu’il en connaît du monde…. Conséquence on devait rester trois jours, mais on est tellement bien ici, et le programme de retrouvailles (pour Pierre qui a travaillé ici presque 2 ans), est tellement intense qu’on est resté cinq bons et agréables jours.
La tournée, des « gouliat » (mot russe qui à la base veut dire ‘se promener’ mais en pratique ce mot s’utilise pour toute activité plus ou moins ambulante arrosée de bières ou autre breuvages alcoolisés…. Bref un apéro ambulant, sympathique et festif (Message perso : Sims et Gridou, le binôme number 2 a trinqué à la votre !)

Mieux que la Saturday, la « Sunday Night Fever »
Fraichement arrivés à 3h du mat dimanche matin à la gare de Dnipro et après environ 48h cumulées de trainS, nous sommes allés faire un petit « gouliat » by night jusqu’à 7h, histoire de se dégourdir les jambes et pour moi de découvrir une ville presque inconnue. Après nous avons sauté dans notre première marchroutka pour se rendre chez l’ami VOVA (un pote de Pierre, méga cool qui nous a hébergés), il habite un appart en banlieue…. Et on commence notre séjour chez lui par une sieste !Dimanche soir, première grosse soirée retrouvailles pour Pierre avec ses potes français de Dnipro – grosse soirée démarrée chez Pierre un Breton et Laura, et poursuivie chez Benoît (dit Mr le Directeur Sud Ukraine de chez Royal Canin, et à ses heures, grand tacleur indoor de bouteilles vides…) et sa copine russo-Oudmourte Svetie…… on a même dormi là-bas, tellement on était bien !!!! Merci à vous tous, amis de Dnipro pour l’accueil et mention spéciale A Svétie pour les crêpes by night !
Conséquence : programme du lundi se limite à de la récup au calme chez Vova…

   

Et c’est reparti pour une tournée !
Mardi aprem’, p’tite rencontre avec Svetie qui nous présente sa région de Russie l’Oudmourtie et sa ville principale Ijevsk qui est sur la route de notre périple. Ensuite grand moment on a finalement acheté les billets de train pour Kiev et Moscou, malgré l’acharnement des locaux à nous retenir! Du coup, cette journée s’est finie par un petit gouliat avec les potes de Pierre et Vova dont Igor qui nous a ramenés en Golf 5 s’il vous plait !! A noter que l’on aussi rencontré un autre camarade gouliateur qui plein d’expérience, nous a expliqué qu’au bout du troisième gouliat d’affilée, il est plus sage de suivre son exemple et de se contenter du Coca.
Mercredi, p’tit tour à l’ancien bureau de Pierre, coucou aux ex-collègues, et Sergueï l’ex-patron nous a emmenés dans une pizzéria manger un bout et boire une bière. Cette journée s’est continuée avec The « Bolchoï » Vova (Grand Vova, pour opposition au « Malinkiy » Vova, le petit Vova…. Pas facile de s’y retrouver avec tous les potes de Pierre et encore moins quand ils ont le même nom). Le Bolchoï est lui aussi un bon gars, excellent qui m’a donné des sacrés cours de prononciation en russe, en mimant, singeant, extrapolant, imaginant, imitant tout et n’importe quoi pour me mettre sur la voie de la prononciation des « i » et « iy » à la russe. J’y ai mis du mien, mais d’après lui, je parle trop trop vite, c’est la le problème ! Un problème breton selon Pierre… Ah, et oui selon le Bolchoï Vova, je ressemble à un Maori de Nouvelle-Zélande, manque juste un os dans les cheveux et un tatouage sur la joue…

JC ou le côté obscur du Gouliat…
On a fini avec un p’tit gouliat avec l’autre Vova qui était avec d’autres potes. Il bossait le lendemain, mais ça ne l’a pas empêché d’inviter ses potes guliateurs chez lui. Il était tard… donc plus de marchroutka… Obligé de rentrer en taxi dans lequel on est monté à 5 et là débute le festival de celui qu’on appellera JC pour, un, préserver son identité, et, deux, parce qu’on ne se souvient plus de son nom. Il se sentait mal dans le taxi, obligé de s’arrêter sur le bas côté, le chauffeur a même coupé le moteur. Moi j’étais devant, et demande qu’est-ce qu’il se passe, on me dit « oh il a mal a l’estomac »…hihihihi il a surtout mal géré son gouliat, l’ami. Toute la route à répéter qu’il est amoureux de sa femme avec laquelle il est marié mais tout à fait naturellement, il débarque dormir en pleine nuit chez un autre gars. Il a dormi par terre chez Vova, et a pris son petit-déjeuner à base de VODKA. C’est comme ça la vie ici, ouverts, libertins, souvent vite mariés et des fois aussi vite divorcés, ils bossent mais savent toujours garder un esprit ouvert « gouliat » dans toutes circonstances !

The Final « Gouliat »
Jeudi… dernier jour à Dnipro et ça veut dire refaire les sacs car on c’était quand même pas mal étalé chez le VOVA, les trimballer sur le dos et se taper une heure de Marchroutka pour les laisser en consigne à la gare. Programme calme le jeudi… retour dans l’après-midi à l’ex-travail de Pierre, parler avec les collègues de la Sibérie et de la possibilité d’atteindre éventuellement le cercle polaire et ses – 50°C et surtout déguster du bon vieux champagne soviétique à faire pâlir mon frère sommelier. Un petit tour au stade tout neuf, et oui l’EURO 2012 Mimiche Platini il a dit que c’était pour l’Ukraine. Puis on s’est dépêché de rejoindre Vova qui organisait une mini expo photo, dans un café, baigné dans une ambiance musicale agrémentée de reprises de Brassens. Un p’tit cognac et on est parti pour « The Final Gouliat ». Le Gouliat c’est cool, tu te balades et tu rencontres des potes… qui eux aussi sont en plein gouliat, des « collègues de boisson » en quelque sorte. C’est ce qui est arrivé à Pierre qui n’a jamais trouvé le temps d’aller voir ses potes du bar mythique le MasterSchmidt, mais qui les a rencontrés en plein Gouliat… autant vous dire que cette dernière soirée c’est finie dans la joie et la bonne humeur… Avec un p’tit coup de Slivovica (Goutte à la prune Slovaque) sur le quai de la gare et accueillit à bras ouverts dans le train par le phénoménal Vladimir, provodnik en formation

 Yogui

PS : Désolé pour les répétitions du mot « Gouliat », mais il a été assez central lors de notre séjour à Dnipro. Le départ de Dnipro symbolise notre vrai départ pour ce périple, et, soyons-en sûr, une grosse atténuation de la fréquence de nos Gouliats.